Famille De la Rochette

Première famille connue : De la Rochette

Le damoiseau Pierre de la Rochette serait à l’origine de la construction du Château au début des année 1300.

Alors que la guerre de Cent ans fait rage depuis 1337. Pierre de La Rochette prend les armes aux côté du Roi, Jean II Le Bon. Ils combattent contre l’armée anglaise qui tente de gagner du territoire à l’ouest de la France. Pierre de la Rochette est tué à la bataille de Poitier le 19 septembre 1356, et le Roi est fait prisonnier par le Prince Noir.

famille de la Rochette
Blason de la Rochette XIVe
famille de Neuville
Blason de Neuville XVe au XVIe

Famille De Neuville

La deuxième famille connue aux XVème et XVIème siècles, est la famille de Neuville.

Bertrand de Neuville est archer auprès de Jacques d’Albon de Saint André, favori du Roi Henri II, Maréchal de France, Seigneur de Tournoëlle, et Seigneur de Miremont. La ruine est encore visible derrière l’Eglise, sur la butte qui surplombe le village.

Comme Bertrand de Neuville meurt sans enfants en 1545. Le château passe par sa sœur à la famille de Panneveyre.

Famille De Panneveyre

En 1686, Henri de Panneveyre déclare posséder : « le Château noble de La Rochette, en toute justice haute, basse et moyenne, composé de trois chambres hautes, cuisine, fournial, chapelle, cave, greniers, écuries à chevaux et une à bœufs, le tout fermé en murailles et basse- cour et enfin au devant de la basse- cour une grange. Ledit château couvert partie à tuile plates et l’autre d’allebardeaux, la grange couverte en paille ; un jardin, une autre grange, un moulin farinier garni de ses roues, écluses, meules, mailhoir à chanvre et un pressoir à huile ; près, terres, […] ; plus divers bois de haute futaie ; la rivière de Chancelade. »

La famille de Panneveyre connait des fins tragiques :

Henri de Panneveyre est brûlé vivant dans un four en 1696.

Par la suite, son fils, Pierre, meurt lapidé par les paysans quatre ans plus tard.

Quant à son autre fils, le Capitaine Philibert de Panneveyre, après avoir servi 26 ans dans le régiment de Rouergue, revient infirme en son château à l’âge de 72 ans.

Dans les années qui suivent, un incendie criminel détruit la majeur partie de son château et ses granges, où « tout périt à l’exception du corps du Château, protégé par sa position avantageuse sur la pointe du rocher ». Enfin, le 9 juillet 1752, c’est au tour du Fort de Miremont de périr dans les flammes. C’est à ce moment là que son seigneur, le Vicomte Philibert de Combes fut emporter.

famille De Panneveyre
Blason de Panneveyre XVIe au XVIIIe
Famille De Combes
Blason De Combes XVIIIe au XIXe

Famille De Combes

Le Vicomte Victor de Combes le dernier enfant né au Fort de Miremont. Il achète en 1762 le Château de la Rochette à la famille de Panneveyre, alors ruinée. C’est à son tour de s’y installer et de fonder sa famille.

Les terres de la Rochette et du Fort de Miremont sont alors enfin réunies.

Le Domaine vit de ressources agricoles et forestières. Il compte plusieurs métairies, dispersées dans les hameaux avoisinants ainsi qu’aux portes du Château, et un millier d’hectare de bois.

Les archives révolutionnaires décrivent le château comme suit : « Deux corps de logis, dont l’un comprend une boulangerie et une lave (buanderie) au rez de chaussée, et un étage ; et l’autre, des écuries, des caves et deux étages d’élévation ; une tour, avec les commodités à côté, des loges à cochons, un colombier, un four viennent compléter le domaine. » Le moulin seigneurial, équipé de foulons à chanvre, occupe la vallée du Chancelade, au pied du Château, et une tuilerie se tient au hameau de la Jugie.

Le Domaine conserve les pierres tombales de :

Guillaume de Combes (né à la Rochette en 1768, chevalier de l’ordre de Saint Louis et de l’ordre du Saint Ferdinand d’Espagne, officier de la Légion d’Honneur en 1829, et mort à la Rochette en 1845).

Egalement celle de son fils Gaspard, officier de Cavalerie, mort en 1835 à l’âge de 28 ans.

Guillaume de Combes n’ayant pas de postérité, c’est sa sœur Adélaïde qui hérite du Domaine. Elle est mariée à Antoine II de la Farge. Ils vivent au Château des Rioux à Saint Pierre Roche. Puis, leur fils, Victor de Farge, garde du corp de son Altesse le Duc de Berry (fils de Charles X) se marie à Eléonore de Aix. (Petite- cousine du célèbre Général Desaix de Veygoux, qui s’est illustré comme Général de division aux côtés de Napoléon Bonaparte). De cette union naitrons trois fils, dont Léon de la Farge.

De la Farge

C’est en 1868 que le Comte Léon de la Farge, fait remplacer l’antique Château par un nouveau logis plus confortable. Celui qui s’offre à nos yeux aujourd’hui.

Il est de style troubadour néo- gothique, très en vogue au XIXème siècle. Ce style tend à faire revivre les formes médiévales, tout en les idéalisant.

Au- dessus de l’entrée principale, il fait graver les armes de la famille de Farge, et celle de sa femme, Marthe de Lauzenne.

En revanche, cette dernière préfèrera continuer à vivre dans son château de famille au Puy Saint Bonnet (Charbonnières-Les-Vieilles), jugeant ce château bien trop extravaguant.

Léon de la Farge a dépensé une fortune pour la construction, et menait grand train de vie.

Il est alors élu Maire de Miremont en 1873, et meurt en 1877 à l’âge de 46 ans, et n’a pas d’enfant.

C’est pourquoi son frère Guillaume qui hérite du Domaine, et commence à régler les dettes. Pour finir par lègue ses biens à son filleul (cousin par les Aix), Guillaume Micolon de Guérines, Dit Guy. Il n’a alors que 5 ans.

Son père est donc contraint de vendre la propriété du château des Rioux pour épurer les dettes colossales.

Famille de la Farge
Blason de la Farge XIXe
de guerine
Blason Micolon de Guérine XIXe au XXe

Micolon de Guérine

Après la Première Guerre Mondiale, l’exode rural s’accélère, et, comme en témoignent les recensements, les domestiques sont de moins en moins nombreux. Guy Micolon de Guérine vit néanmoins au Château jusqu’en 1943, en compagnie de sa sœur Jeanne.

Ce n’est que quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale que les métairies et les bois sont vendus par les héritiers.

C’est à ce moment là que le Château devient une résidence de villégiature.

Mazeron

Enfin, Jean Noël MAZERON acquis le Château au début des années 1980 (enfant du Pays).

Ce n’est qu’au début du XXIème siècle qu’il entreprend, dans le cadre d’une activité évènementielle, d’importants travaux de réhabilitation.

De nos jours, la pérennité des Châteaux passe par un bon équilibre économique.

La réhabilitation n’a fait l’objet d’aucun fond public. C’est uniquement grâce à son activité évènementielle que le Château de Miremont s’embellit.

Les entreprises, artisans et artistes qui interviennent sont tous auvergnats.

Quant à la gestion des espaces extérieurs, elle est axée sur la préservation de la biodiversité :

plantation de plus de 400 arbres sur l’arborétum,

d’arbustes mellifères et fructifère pour attirer les insectes l’été, et nourrir les oiseaux l’hivers

tonte raisonnée des prairies, utilisation de produits respectueux de l’environnement par exemple.

Mazeron
Blason Mazeron
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logo Château de Miremont